BIOMORPH

BIOMORPH

Du 21 décembre 2021 au 2 janvier 2022
avec Gaia Azzi, Julien Espagnon, Julien Gachadoat, Chantal Matar, Ivan Murit, Pierre Paslier, Jean-Baptiste Sachsé

L’exposition BIOMORPH présente le travail d’artistes dont la démarche se situe entre approche conceptuelle et perception sensible. En utilisant logiciels et langages de programmation, ou en créant leurs propres outils, ils expérimentent des formes qui tendent à ressembler au monde vivant.

Leurs dispositifs obéissent à des règles algorithmiques et génératives, donnant naissance à une matrice modulaire et protéiforme, qui évolue selon les itérations du code.

Prenant naissance dans le digital ; cette matière numérique est figée en une image, puis transférée en oeuvre physique.

La technique d’impression au bras robot de type AxiDraw, ou autre utilisation détournée de plotter, offre une dimension supplémentaire à cette matérialisation, l’outil devenant un élément constitutif de l’oeuvre.

Leur démarche pourrait s’apparenter au Biomorphisme théorisé dans les années 30 ; pratique artistique tendant à s’éloigner d’une représentation réaliste du vivant, et de l’abstraction pure, pour donner naissance à des formes organiques qui évoquent la nature.

Cependant si leur approche conceptuelle tend à la création d’une forme qu’on pourrait qualifier de ‘biomorphique’ ; qu’elle soit qu’elle soit géométrique ou organique, elle obéit aujourd’hui à des règles d’auto-génération.

En effet l’utilisation de principes génératifs, itératifs ou répétitifs, permettent la création de systèmes protéiformes ayant leur propre autonomie.

Dans cette invention processuelle, l’intention de l’artiste se définit par le dispositif et la programmation ; l’oeuvre est tout autant la réalisation finale que le processus qui lui donne naissance.

Cette morphogénèse numérique est rendue possible par le calcul, l’utilisation de logiciels, d’outils de modélisation et de langages utilisés à des fins artistiques (Processing, programmation Javascript, Houdini XF, Mandelbulb 3D...).

Ils permettent la production de structures définies par des algorithmes itératifs, et de structures fractales. Ces créations résonnent en nous comme des archétypes naturels, comme répondant à des principes universels à l’origine des formes.

Par une observation métaphorique ou formelle, la morphogenèse numérique présente des analogies avec les processus de création des formes dans la nature. (1)

En effet l’observation du monde vivant montre que la nature tend à s’organiser dans des structures ordonnées, géométriques, symétriques... avec des motifs qui se répètent. (2)

«Dès 1952, Alan Turing, fondateur de l’informatique, postule que les formes et les dessins qui apparaissent dans les organismes vivants sont basés sur des processus purement physico-chimiques d’interaction entre substances « morphogènes » que l’on peut modéliser mathématiquement.» (3)

Chaque artiste appréhende ses outils selon son approche conceptuelle, se situant entre imaginaire poétique et conceptualisation scientifique.

L’ensemble de règles déterminées par l’utilisation de principes de programmation génératifs et aléatoires, aboutissent à une plasticité formelle totalement identifiable, que l’on pourrait apparenter au ‘style’ de l’artiste.

Prenant naissance dans le virtuel, leur travail tend à la création d’une matérialité, par le passage entre le monde numérique et le monde physique. Si la base
du procédé créatif est l’élaboration d’une matière digitale, elle est au final transférée en oeuvre réelle.

Dossier de Presse 




(1)Nature et architecture de la morphogénèse du vivant à la création numerique, Adeline STALS (2)https://www.arts-et-metiers.net/ Morphogenèse ou la logique du développement des formes (3)https://images.math.cnrs.fr/ Les mathémathiques de la morphogénèse

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