Exposition SINUSOÏDES

L’exposition SINUSOÏDES mets en rapport la pratique du code et du dessin au traceur, par deux générations d’artistes à 40 ans d’intervalle, Pierre Braun et Julien Gachadoat.

DOSSIER DE PRESSE 

Pierre Braun est né à Paris en 1961. Plasticien, enseignant-chercheur, titulaire d’un Doctorat en Sciences de l’art, il pratique à partir des années 80 le dessin programmé sur ordinateur. Prenant position face à l’idéalisme pionnier du Computer Art des années 60-70, ses créations interrogent l’incidence du temps des machines sur notre sensibilité, sur la manière d’écrire ou de tracer. 

Il fait parti de cette deuxième génération précurseure de l'exploration artistique par le code, expérimentant l'univers émergent de la programmation pour transcender les frontières traditionnelles du dessin, en instaurant un dialogue novateur avec la machine.
À partir de 1981, Pierre Braun pratique le dessin programmé à Jussieu (IREM), puis rejoint en 1982 le laboratoire de psychophysiologie de la perception dirigé par François Molnar au centre Saint Charles-Paris 1. Par la suite il fait la connaissance de Vera Molnar avec qui il collabore gracieusement entre 1984 et 1986 tout en poursuivant ses recherches avec François Molnar.

Dans ce cadre il explore les possibilités du dessin à travers la programmation, réévaluant les possibilités de production graphique et questionnant le processus créatif. Sa démarche implique une approche algorithmique et graphique qui remet en question la maîtrise individuelle de la création. En se penchant sur les effets de la manipulation du code et la matérialité des données du dessin génératif réalisé avec une table traçante, Pierre Braun explore les limites du processus d'émancipation graphique et son potentiel esthétique. 

Julien Gachadoat est né en 1975, et a évolué avec la culture demomaking à la fin des années 90, scène avant-gardiste de la création visuelle générée par du code informatique. Depuis, il s'est approprié les langages de programmation comme outil de création artistique. Et a oeuvré à la démocratisation d’outils comme Processing et p5.js par l’enseignement de la programmation.

Contemporain de la révolution numérique, il s'est emparé des  technologies pour en explorer les possibilités créatives, à travers la pratique du dessin algorithmique.
A partir de règles graphiques simples, il donne vie à des formes abstraites, par la combinaison d’éléments géométriques et la manipulation de principes répétitions spatiales. Ces créations se déclinent sous forme de séries au multiples itérations, introduisant l’imprévisible grâce à l'utilisation de séquences de nombres aléatoires.

La pratique des deux artistes se rejoint dans le travail autour de la ligne, avec une esthétique commune, épurée et monochrome. L’exercice du code ayant ses propres règles syntaxiques et contraintes spécifiques, leur créativité est simulée les incitant à trouver des méthodes pour obtenir des visualisations d’idées abstraites dans ces limites.


La thématique globale de l'exposition met en exergue une recherche spécifique autour de principes de répétitions sinusoïdales. En explorant des données telles que la fréquence, l'amplitude, la phase et la périodicité, qui permettent une création infinie de compositions, incarnées sous une forme tangible par le passage au traceur. 


https://pierre-braun.fr/  
https://v3ga.net/


Galerie Data
26, boulevard Jules Ferry Paris 20
du jeudi au samedi 14h-20h 
www.galeriedata.com
https://www.instagram.com/galeriedata/